Hauteurs des constructions : l’exemple du
chrysler building à Chicago
Les documents d’urbanisme peuvent limiter la hauteur des
constructions, l’article L.123-1-5 du Code de l’Urbanisme autorise les
collectivités à organiser les hauteurs des constructions au sein de leur
territoire.
L’écart se creuse entre les grandes villes et les campagnes :
on observe d’un côté une course au gigantisme et de l’autre un affaissement des
hauteurs du bâti.
La hauteur est remplie de connotations : le gratte-ciel
demeure le symbole de la réussite, du pouvoir que ce soit pour les
constructeurs, les occupants et les municipalités. A l’inverse les connotations
entre hauteur et dégradation du cadre de vie persistent en milieu périurbain et
rural : HLM = tour = insécurité. L’amalgame s’installe et aboutit
régulièrement à une politique de la ville en recherche de démolitions.
La hauteur a toujours fait rêvé nombre d’enfants et d’architectes.
Prenons l’exemple du Chrysler Building à Chicago (USA). Il figure aujourd’hui
dans le patrimoine architectural américain. Qui ne connait pas cette fameuse
cathédrale moderne devenue en quelques décennies : un bâtiment repère dans
la ville et un symbole de l’Art déco?
Chrysler Building, source FlickR |
La construction s’est déroulée sans chute (officielle) d’ouvriers,
un record en soi dans ce contexte. Autre particularité : la hauteur. 319
mètres au niveau de la flèche, plus haut que le projet initial ‘282 mètres’
était en compétition avec un autre gratte-ciel à Manhattan. Il a suffit d’un
peu d’huile de coude pour dissimuler les derniers assemblages et ainsi
permettre au Chrysler Building de s’ériger au titre du plus haut bâtiment du
monde de son époque : annonce de fin de chantier dans la presse puis ajout en moins
de 2 heures de l’imposante flèche du bâtiment.